LA FOCALE ALTERNATIVERegard photographique sur notre patrimoine. |
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La Brasserie StellaLeuven---> Galerie photo |
En 1708, Sébastien Artois intègre une petite entreprise : la taverne Den Hornen (La Corne) qui brasse de la bière depuis 1366. Quelques années plus tard, il en deviendra le maître brasseur et par la même occasion l'entreprise sera rebaptisée "Brasseur Artois". La tradition du brassage de la bière sera transmise de père en fils.
En 1926 apparaîtra la marque "Stella Artois" telle que nous la connaissons encore à l'heure actuelle. La première bière de cette compagnie sera une bière de Noël. Utilisant le savoir faire "Brasseur Artois" et sortant pour les fêtes de Noël, le nom ne pouvait être que celui que nous connaissons encore en 2009. Le succès est lancé pour atteindre en 1960 presque le million d'HL de bière brassée grâce à l'exportation du breuvage. Les 7 millions d'HL sont facilement dépassés en 2008. Stella Artois est donc considérée comme une marque mondialement connue et bien ancrée dans le marché de la bière.
En 2009, la Stella Artois est fabriquée par le groupe InBev (anciennement connu sous le nom Interbrew) situé à Louvain. Les locaux actuels sont modernes et la bière est principalement conçue pour l'exportation.
Un grand quartier urbain va être mis en chantier entre 2009 et 2020 : 11 hectares et 1200 habitations. Le projet Ertzberg dit "le lifting vert" devrait se mettre en marche. Je ne vais pas résumer ce projet que vous trouverez de manière complète via ce Lien. Le PDF est facile à lire, des illustrations complémentaires sont proposées. Le quartier va changer de visage ainsi que les célèbres silos à grain des années 50.
L'histoire de la bière est lointaine. On situe son origine vers - 8000 avant JC en Palestine. La bière arrivera en Europe vers - 5000 avant JC. Elle sera d'ailleurs consommée très tôt en Grèce ainsi qu'à Rome avant d'être remplacée par le vin. La bière sera appréciée dans les Régions du Nord (peut-être plus propice à la culture de l'orge par rapport à la vigne). Certaines villas gallo-romaines possèdent leur propre brasserie dans un but purement familial aux alentours du III-IVe siècle après JC. Chez les gaulois, la bière sera brassée par les femmes et remplaceront les récipients en poterie par les tonneaux en bois. Avec la chute de l'Empire Romain et l'emprise plus que croissante de l'Eglise, les moines s'intéresseront à cette boisson. On retrouvera dès lors dans les abbayes, auberges, châteaux,... une brasserie active.
Les grandes abbayes belges possèderont donc une brasserie. En 1146, des moines construiront l'abbaye de Villers-la-Ville et une brasserie de style roman y sera construite. Au XIIIe siècle, l'instauration de règles strictes sera mise en place par la création de guildes pour maintenir une qualité au niveau des produits. Au XIVe siècle, la bière sera une boisson de plus en plus populaire. En effet, l'eau étant un facteur de transmission de la peste et du choléra, la bière sera une alternative de consommation. Le XVIe siècle est l'âge d'or des brasseurs belges.
La révolution française changera radicalement la façon de produire la bière. En effet, les guildes de brasseurs seront dissoutes, les abbayes et les monastères seront détruits. Le patrimoine brassicole belge en prendra un coup. Napoléon, via son plan de relance économique générale, va relancer le brassage de la bière qui va devenir petit à petit une activité industrielle. A la fin du XIX, le travail de Louis Pasteur sur les levures et la conservation des aliments vont permettre aux brasseries d'apporter un élan de qualité à la bière : sur le plan du goût et de la conservation. Vers 1900, il ya 3323 brasseries belges. En 1983, il n'en restera plus que 134 en activité. Les causes sont diverses : les deux guerres mondiales, les petites ne suivant pas au niveau de la mécanisation, absorption par les grandes brasseries,...
A l'heure actuelle, on remarque au niveau mondial les fusions des grands groupes brassicoles. Au niveau régional, on voit renaître les petites et moyennes brasseries belges privilégiant des produits de qualités ancrés dans le territoire.
Au Moyen Age, l'art du brassage va devenir un artisanat structuré par un artisan (ce qui n'est pas le cas avant cette période. En effet, le brassage reste dans le cadre familial). Bien que l'artisan soit reconnu comme tel, la rechnique du brassement n'est qu'encore qu'à ses débuts. En effet, les goûts n'étaient pas encore "contrôlés" et changeaient à chaque brassage passant d'excellent à totalement raté. Les brasseurs vont essayer d'améliorer le goût en y ajoutant des épices : gingembre, coriandre,... Cela va contribuer à augmenter le nombre de bières ainsi que la multitude de goûts proposés.
A
l'heure actuelle, le brasseur contrôle le brassage de sa bière.
Fondamentalement rien n'a vraiment changé. Les composantes
sont les mêmes : orge, eau, épices, levure et houblon et les
entreprises actuelles essaient toujours de nouveaux mélanges en y
mélangeant des épices pour fabriquer toutes sortes de nouvelles bières.