Canon AE-1 Program de 1981
Dans cette ère dédiée au numérique, l’acquisition d’un appareil argentique peut poser question. Retour sur ce Canon AE-1 que j’utilise depuis deux semaines.
Depuis quelques temps, je réfléchis à acheter un appareil photo argentique. J’ai enfin passé le pas et me suis offert un Canon AE-1 program à un très petit prix en occasion. Dès la prise en main, je comprends que c’est un retour au concret ! La photographie n’est plus un assemblage de fichiers numériques inconsistants. Cet article n’est nullement là pour encenser l’utilisation d’un appareil photo à film. En quatre mots : concret – patience – prise de vue – réflexion. Voilà qui résume bien cette première approche de cette nouvelle expérience.
La genèse
Depuis mon plus jeune âge, j’ai vu mon père voué une passion à la photographie à l’aide de son Canon AE-1. Quel hasard ! J’ai donc baigné de manière inconsciente dans ce terreau photographique. Comme chacun le sait, je me suis intéressé à la photographie de manière tardive. Utilisant au quotidien un reflex numérique, je voulais aller plus loin que ce que je faisais au quotidien. L’envie d’un appareil photo argentique n’est pas venue rapidement. Je me suis d’abord naturellement intéressé aux grands photographes et à leur démarche artistique (j’en parle ici et là par exemple).
Voyant la qualité photographique que certains grands photographes en utilisant un appareil argentique, j’ai voulu essayer de ressentir de nouvelles sensations dans ma pratique. Le chemin était tracé !
Retour sur la prise en main du canon AE-1 Program
La première chose qui m’a sauté aux yeux est la qualité du matériel. Celui-ci est solide, ferme et finitions impeccables. Je suis loin des reflex numériques amateurs actuels entièrement en plastique. L’appareil qui a plus de 20 ans est clairement plus solide que mon reflex actuel semi-pro qui a quelques mois.
La deuxième impression est le poids minime et l’encombrement inexistant. Je suis très loin du poids de mon Canon 7D avec son objectif 24-105 mm L et tant mieux ! L’utilisation du AE-1 devient donc un plaisir pour la main et les yeux. La prise en main est réelle et je me suis dit dès les premières secondes : « C’est un matériel solide et discret ! »
Le Canon AE-1 est insensible aux variations climatiques. L’appareil est entièrement étanche. On dirait « tropicalisé » à l’heure actuelle. Ce qui est fou, c’est qu’en 2010, un appareil n’est pas étanche d’origine sauf en achetant un appareil professionnel.
Le Canon AE-1 est un appareil photo élaboré. Il possède un système d’exposition très performant pour son époque. Il possède trois modes programmés : Mode Program, Mode Vitesse, Mode Flash. Le mode manuel est inexistant. Le mode qui se rapproche le plus du mode manuel est le mode priorité à la vitesse. Après c’est le photographe qui choisit s’il suit les conseils donnés par l’appareil ou pas.
Lors de sa sortie mondiale, le Canon AE-1 est présenté comme ceci :
» Le Canon AE-1 est l’appareil qui marque une étape nouvelle dans le développement des reflex mono-objectif. Jusuq’à présent, le réglage électronique que comportaient certains reflex concernait uniquement quelques mécanismes tels que celui réglant l’exposition, alors que le AE-1 est le premier appareil au monde à être doté d’une Unité de traitement centrale chargée de régler automatiquement l’exposition, la transmission et l’affichage des signaux.
Le Canon AE-1 est le premier appareil à proposer l’automatisme électronique de toutes les fonctions de la prise de vue. »
La caractéristique première du AE-1 est son mode Program. En effet, le nom « Program » est inscrit en vert sur l’appareil. Cela signifiait à l’utilisateur qu’il suffisait qu’il actionne la roulette de programmation sur le vert ainsi que positionner le réglage de l’objectif sur la petite lettre « A » verte pour que l’appareil calcule tout. C’est le mode automatique que l’on retrouve aujourd’hui sur tous les appareils !
Alors il faut rester honnête, ce mode Program m’a vraiment aidé lors de mes premières prises en main. Bien que l’autofocus (l’objectif fait la mise au point tout seul) soit inexistant, la mesure de la lumière ainsi que les couples « vitesse/diaphragme » proposés par l’appareil m’ont été d’une grande aide dans un premier temps. Cela m’a évité de bousiller mes premières pellicules par de la sous-exposition ou surexposition par exemple.
L’avantage du Canon AE-1 est qu’il indique de manière sommaire si je suis en sous ou surexposition avec le couple « vitesse/diaphragme » que je veux utiliser. Tout comme avec mon reflex numérique, il me guide dans mes choix. Il faut tout de même savoir que l’appareil fait les choix de l’ouverture du diaphragme en fonction de la vitesse choisie. En gros, il n’y a pas de mode priorité à l’ouverture de diaphragme sur cet appareil. C’est bête mais il faut en être conscient.
Canon AE-1, using a 50mm f1.4 lens
Un exemple vaut mieux qu’un long discours, non ?
1) Exemple basique : J’ai débloqué mon objectif du mode « A » (automatique en vert) et le met sur 1.8 d’ouverture car je désire un arrière plan flou. Je vois qu’il fait bon dehors et je place la roulette supérieure de l’appareil sur une vitesse de 1/250. Je regarde dans le viseur, fais la mise au point sur mon sujet et appuis à mi-course sur le bouton.
L’appareil va me dire à sa manière si le diaphragme choisi est suffisant avec la vitesse choisie. Quand je regarde, si le diaphragme proposé clignote, c’est que je suis trop haut dans mes vitesses. J’aurai une photographie sombre. Je dois donc choisir une vitesse plus lente.
2) Exemple plus concret : Je suis devant mon ordinateur. Il fait pluvieux dehors, mon volet est à moitié ouvert et je m’éclaire avec une lampe économique. Je désire prendre la poupée de ma fille qui est sur le sol. Mon Canon AE-1 est chargé avec un film Ilford P4 Plus (125 ASA = 125 iso dans l’ère du numérique). J’ai placé la bague de mon objectif sur 1.8.
2.a) Je décide une vitesse 1/60ème, fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 1″ rouge qui clignote dans mon appareil. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : « Et mon petit gars, tu dois descendre en vitesse car si tu veux avoir une photo bien exposée avec avec une vitesse de 1/60ème, tu dois ouvrir ton diaphragme à f1.« Ce qui est techniquement impossible car il ne sait ouvrir qu’à f1.8.
2.b) Je corrige donc ma vitesse avec la roulette de l’appareil et la place sur 1/30ème et fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 1.4″ rouge qui clignote dans mon appareil. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : « Et mon petit gars, tu dois descendre en vitesse car si tu veux avoir une photo bien exposée avec avec une vitesse de 1/30ème, tu dois ouvrir ton diaphragme à f1.4« Ce qui est techniquement impossible car il ne sait ouvrir qu’à f1.8.
2.c) Je recorrige donc ma vitesse avec la roulette de l’appareil et la place sur 1/15ème. Je fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 2″ qui est apparu mais qui ne clignote plus. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : » Ok, avec une vitesse de 1/15ème, tu es bon.« Il faut savoir que l’appareil ne sait pas dire f1.8 d’ouverture. Il me dit f.2 à la place. Ce qui est tout bon et facile pour la prise de vue.
Canon Ae1 - FD 35mm 1:2.0 1:4.5 - Kodak 3X 650 ISO
Que faut-il retenir de ces exemples ?
Le mode véritablement manuel n’existe pas en temps que tel. L’appareil travaille en Mode priorité à la Vitesse même en utilisant l’objectif de manière manuelle. Cela signifie que l’appareil donnera toujours le couple diaphragme avec la vitesse que j’ai choisi à l’aide de la roulette supérieure. Ex : Je choisis comme vitesse 1/125ème, il me dit : « ok ou pas ok« .
Pour être clairement dans une optique manuelle, le photographe ne doit pas prendre en compte les indications données par l’appareil. Il doit faire abstraction de cela et faire au feeling.
Première conclusion
Le Canon AE-1 Program est un appareil polyvalent, parmi les plus intéressants boîtiers Canon à optique FD. C’est un très bon appareil pour aborder la photographie argentique et apprendre les mécanismes de la prise de vue. Avec de la bonne volonté de la part du photographe, celui-ci pourra apprendre le feeling et la réflexion que je n’ai pas connus avec mon réflex numérique. J’en suis ravi !
Comparaison entre le calcul d’exposition du Canon AE-1 et du Canon 7d
Au niveau de la mesure d’exposition couple « vitesse-diaphragme », certains photographes m’ont dit : « Oui mais tu ne peux pas t’y fier. Ce matériel a plus de 20 ans et le calcul n’est pas aussi performant qu’un reflex actuel !«
Pour répondre à cette remarque, j’ai comparé le système de calcul de mon Canon 7d et du Canon AE-1. Utilisons l’exemple de la poupée sur le sol dans les mêmes conditions que tout à l’heure. Les deux appareils sont équipés d’un objectif 50mm réglé à la focale 1.8. Mon Canon 7d est réglé sur 125 isos et le Canon AE-1 Program possède une pellicule de 125 asas.
Lorsque je prends la mesure avec mon Canon 7d sur la poupée : vitesse 1/8ème – f.1.8. – 125 isos. Si j’effectue les mêmes réglages avec mon Canon AE-1, il me dit que l’exposition est correcte également. Cela signifie que la cellule du Canon AE-1 tient également la route après 20 longues années. Je verrai lors du tirage si les photographies sont bien en terme d’exposition.
Canon AE-1 , using a 50mm f1.4 lens
Pour aller plus loin dans l’utilisation du Canon AE-1 Program
- Manuel en ligne sous la forme d’un site internet.
- Page Wikipédia
- Vidéos du Canon Ae-1 Program : charger un film, réglage de l’ouverture, la vitesse d’obturation, la mesure d’exposition, réglage manuel de la mise au point
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Tu as déjà sorti des images de tes essais ?
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dit :
Je termine le film dans la semaine. J’ai reçu du matériel pour faire du tirage Noir et blanc à la maison. Si cela te dit de passer pour le faire ensemble ?
Je profiterai des tirages pour réécrire un billet sur cette première fournée
Bonjour
A lire votre article on pourrait croire que le terme ISO est arrivé avec le numérique et qu’on ne parlait qu’en ASA avant ça. Pour avoir fait de l’argentique avant l’arrivé du numérique je peux vous promettre qu’il n’en est rien.
Le terme ISO est arrivé en 1987. Le Canon AE-1 programme date de 1981 donc il est vrai qu’à sa sortie il n’y avait que le terme ASA utilisé mais ce terme ISO n’est pas récent non plus
Ceci n’a rien à voir avec votre article (quoique) mais à chaque fois que je veux taper le mot « argentique » mon ordinateur me signale qu’il y a une faute sans pouvoir me donner une correction possible. Conclusion: pour lui l’argentique n’existe pas. C’est normale me direz vous, c’est un mac. Mais il reconnaît très bien le verbe ouïr qui n’est plus tellement d’actualité ou encore le mot glaive.
J’ai le Chinon CE-4 (tient Chinon non plus n’est pas reconnu). Si vous avez envie d’essayer quelque chose de tout manuel MAIS avec des indications pour ne pas trop vous planter quand même c’est un très bon boîtier (monture Pentax K). C’est avec ça que j’ai commencé.
Bien noté Gwenn, le terme ASA étant simplement le nom de l’institut des standards Américain (ASA = American Standards Association).
L’échelle de sensibilité ASA américaine a été combinée en même temps que l’échelle DIN allemande dans la nouvelle norme internationale ISO en 1987.
Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Film_speed
Bonne petite bête que ce Canon. Ces appareils étaient intuables (sauf les mousses d’étanchéité à la lumière qui avaient tendance à se dégrader).
Ceci dit, j’ai du mal avec la priorité à la vitesse, mais dans les Canon de cette époque il n’y a guère que le A1 (haut de gamme) ou le AV1 qui proposaient la priorité diaphragme.
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dit :
intéressant comme article, je m’y suis beaucoup reconnu (dans la démarche, pas dans le maniement de l’appareil propre à celui-ci)
Ca m’a rappelé mes premières impression il y a quelques dizaines de moislorsque j’ai mis une pellicule dans le praktica mtl3 de mon père et que j’ai été bluffé par la cellule.
Voilà un article bien écrit qui devrait donner envie à beaucoup de photographes de goûter à l’argentique ou de redécouvrir ces boîtiers simples d’utilisation et nécessitant peu d’investissement.
Pour ma part j’ai débuté avec le Pentax P30 en 1987 et aujourd’hui je continue avec plaisir la pellicule dans des Canon EOS 30V et EOS3 même si le 40D est toujours à portée de main.
Je suis heureux de lire un article bien clair et agréable à lire.
Bravo.
Un appareil photo avec lequel j’ai fais mes débuts en photographie et que j’ai toujours en possession.
Bravo pour ce compte rendu.
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dit :
Merci pour vos commentaires et votre passage !
@Gwenn : Je t’avoue que tu m’apprends quelque chose avec les Asas et les isos. Je me suis mis à l’argentique, il n’y a pas si longtemps et les termes ne sont pas encore bien ancrés. Pour ce qui est de ta recherche du terme argentique, c’est la faute d’Apple ! Non je blague évidemment. Peut-être ton moteur de recherche qui sait ?
Ah Chinon est une marque dont j’ai entendu parlé. Le full manuel me fait envie et je t’avoue que je viens de recevoir ce matin un Mamiya C3 bi-objectif qui sent bon les années 60. Je pense écrire un article bientôt là-dessus dès que je l’aurai pris un peu en main. –> Je compte sur toi @Egocyte et @Thomas pour répondre à mes questions ! ; )
@Thomas : On se prévois donc une sortie avec ton Yashita un de ces quatre ?
@Egocyte : Tu m’étonnes qu’ils sont considérés comme « intuables ». L’appareil ne pèse rien mais on sent bien la qualité des matériaux. Le tout pour 60€ avec 4 objectif qui ouvre en 2.8. C’est fou je trouve.
Oui je pensais que la priorité vitesse serait une contrainte mais je t’avoue que finalement, je trouve cette manière des choses couler de source. C’est plus intuitif et il faut « réfléchir » de temps en temps mais c’est ce qui fait son charme non ?
Pour les joints d’étanchéité, il faudra que je me renseigne par contre. Bien vu !
@Guillaume : Je suis content d’avoir été clair dans mes explications et de voir que tu t’y aies reconnu. Je t’avoue que ce n’est pas toujours facile d’expliquer avec des mots ce que l’on fait avec ses mains et son oeil.
Oui j’ai été également bluffé par la cellule. C’est quand même incroyable je trouve. Comme quoi, je lisais un article dans le Réponse Photo de ce mois d’août qui disait que l’argentique devenait ringard aux yeux de certains. Je pense que c’est un peu comme le bon vin. Lorsque je compare la robustesse du Canon AE-1 avec ce que j’ai déjà eu en numérique, je me pose vraiment des questions sur la solidité de nos joujoux actuels.
@Monsterfeed : J’espère que cet article servira de contagion ou servira la curiosité envers la pratique de l’argentique. De plus, j’ai reçu un agrandisseur et son équipement en prêt. Dès que j’ai lavé ma cave, je compte bien tester le tirage. Pratique inconnue pour ma part mais si excitante.
C’est ce que je disais à @Egocyte, il n’y a pas longtemps. Il a une grande pratique de l’argentique qu’il devrait en faire profiter sur son site internet je trouve.
N’hésite pas à faire de même d’ailleurs Monsterfeed, je trouve que ton site internet est très bien fait et qu’une partie « débutant argentique » y aurait sa place. En tout cas si cela arrive, je serait un de tes lecteurs abonnés : )
@Dartagnant : Merci d’être passé Papa : ) Après tout, il y a un peu de toi dans cette passion photographique que j’ai développée avec le temps ! Allez dis-moi que je t’ai convaincu de refaire quelques photos avec ton AE-1 ? ; )
Oh tu te lances dans le moyen format ! Bien ! Sans être un expert j’en ai un peu pratiqué (et il y a toujours une bobine dans mon Yashica) et s’il y a une question à laquelle je peux répondre, n’hésite pas.
non ?) car en fait j’ai commencé par là, mais je n’en fais presque plus aujourd’hui… par flemme principalement, ce qui est mal. Tu me donnes bien envie d’y retourner en tout cas…
J’admire ta démarche à rebours, et j’envie ce plaisir de la découverte qui a disparu chez moi, je sais que tu va passer de bons moments au labo avec la magie de l’argentique. Je n’en parle pas plus que ça (j’ai cru sentir des reproches
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dit :
Allez Egocyte, ton expérience serait une aubaine pour le photographe amateur que je suis. Merci pour la proposition d’ailleurs. J’y penserai et t’appellerai en temps voulu d’ailleurs.
Pour le moment, je me renseigne sur les bains. Il semble que les produits diffères en fonction des températures marquées sur les boîtes de film. Est-ce moi où ai-je rêvé de cette info ?
Je suis certain que tu y replongeras ! Et si jamais, garde ton Yashica au chaud au cas où je passe te faire un coucou en France ; ) Il y a de très bonnes affaires sur ebay d’ailleurs avec les Yashica je trouve.
Si je ne dis pas de bêtiser la température sur la boîte de film est la température maximale recommandée à laquelle le développer. A priori les produits standard conviennent pour les films standards (si tu restes avec des films Ilford ou Kodak de 100 à 400 ISO ça doit aller) pas besoin de plusieurs types de produits. Ensuite ce qui va varier c’est le temps de développement en fonction de la température ambiante. Encore une fois je n’ai pas une monstrueuse expérience, mais j’ai développé quelques dizaines de bobines (surtout HP5 et FP4), et toujours avec les mêmes produits :
Révélateur Kodak D76 car pas cher, bain d’arrêt fait maison avec du vinaigre cristal dilué à 8% (je crois), fixateur Ilford Rapid Fixer, et un agent mouillant Ilford pour sécher sans traces.
Ce qu’il te faudra surtout c’est une pièce bien noire, un bon thermomètre, une cuve de développement avec une bobine, un décapsuleur et des fioles graduées… et surtout t’entrainer à faire toutes les manips dans le noir avec une pellicule exprès pour, car sinon tu vas à coup sûr rater ta première manip !
J’ai une super doc Ilford qui explique tout ça, et les abaques de temps de développement en fonction des films des produits et de la température, mais c’est une version imprimée et je ne trouve plus exactement les mêmes documents en ligne…
Les étapes de développement :
http://montaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Club%20Photo/Developpement%20des%20films%20N-B.pdf
Le tableau de temps de développement :
http://www.ilfordphoto.com/Webfiles/2006210204272065.pdf
Les corrections de temps en fonction de la température :
http://www.ilfordphoto.com/Webfiles/2006210208211880.pdf
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dit :
Merci beaucoup cher ami, je consulte tout cela dès demain !
A phil, retouner a l’argentique !!, non, car maintenant suite a mon âge je préfère avoir les photos de suite et les mettre sur mon Pc. Au fait , si tu veux que je d’aide dans tes projets de laboratoire photos, tu me fais signe.
A+ fils.
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dit :
Hello papa,
Pas de soucis pour l’aide. Je me suis engagé dans des cours sur le développement argentique dans le dvlpt d’un projet personnel jusque Noël. Je t’expliquerai ce que j’y ai vu
Comme un vent de fraîcheur ! Je viens de lire cet article et ça m’a rappelé mes débuts.
Après les appareils de mes parents (des chambres 4×4 à l’époque), mon 1er reflex a été le canon AE-1 (pas programme) sorti juste avant celui-ci. Je l’ai acheté en 1977 et il m’a suivi pendant près de 20 ans avant que le rideau ne fasse des siennes, usé par des milliers de clichés.
A l’époque, j’utilisais le plus souvent de l’ilford ou de l’agfa. Les pellicules les plus sensibles montaient à 800 ASA mais en travaillant les bains de développement, on pouvait pousser jusqu’à 1600. Ca faisait du grain comme des patates mais ça évitait de travailler au flash et ça avait son charme dans certaines situations. Après on passait des heures dans des locaux sombres à la seule lueur d’une ampoule rouge pour tirer les images en noir et blanc. Pour la couleur, mes copains et moi, on travaillait plutôt en ektachrome et on faisait développer parce que cet équipement-là était cher et beaucoup plus compliqué à mettre en oeuvre.
Aujourd’hui je suis passé au numérique, sans regret je l’avoue. les possibilités sont tellement grandes rien que pour la transmission des photos par exemple. Mais j’ai toujours gardé mon AE-1. Impossible de me défaire d’un compagnon aussi fidèle.
BTW : quelques mois après que Canon eut sorti son AE-1, Pentax, son grand rival de l’époque, répliquait avec le Pentax E (plus tout à fait certain du nom) qui, lui, donnait la priorité au diaphragme et plus à la vitesse…
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Content que cet article t’ait plu et te rappelle de bons souvenirs avec ton canon ae-1 !
Merci pour ton témoignage très enrichissant et rempli d’expérience.
Marrant, j’ai eu exactement la même démarche il y a quelques années.
Je me suis acheté un AE1, le même qu’avait ma mère, puis ensuite Un Yashica il y a un an dont je suis un fana !
J’avoue ne pas trop me servir de l’AE1, mais je vais m’y remettre maintenant que j’ai un scanner EPSON V700 pour travailler mes nega en numérique, mais j’ai un peu peur du résultat à côté des films en 120 du YASH…
Pour le numérique j’ai toujours mon vieux 350D, et je rêve désormais d’un 5D ou 7D…
félicitation mon ami!!! il est rare de rencontrer l’honêteté de nos jours!! revenir à la source c’est comme respirer en altitude c’est enivrant!! cette brillante démonstration montre qu’il existait entre le photographe et son boitier une réelle connivence et qu’afin d’aller plus loin en apprentissage il fallait d’abord bien saisir les différentes subtilitées de son appareil. aujourd’hui avec un apn on appuie et le tour es joué. mais ou est le plaisir de la créativité? peut-être que le ae1 programme est un dinosaure, une sorte d’ancètre lointain… moi je dit que l’argentique a de bons jours devant lui! certains reviennent au vinyle lui prèfèrant au cd pas pour des raisons de nostalgie mais bel et bien pour le son! maintenant un amoureux de son vieil ami qui lui a tellement apporté du plaisir d’émotions et de satisfactions ne s’en séparera pas! c’ est pas le cas des reflex numériques. moi et mon vieil ami nous peregrinons ensemble… je suis navré de constater que tout s’informatise et en même temps s’uniformise. revenir aux fondamentaux de la photo est le seul moyen à mon avis de recréer de nouveaux talents. je ne suis qu’un amateur mais je salut votre démarche votre recherche et votre soif de connaissance. jean-claude
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Merci pour vos commentaires Ageekculture et Jean-Claude. On sent bien la passion qui vous habite et cela me ravi intérieurement.
@Jean-Claude : Tu as raison, ce sont des dinosaures increvables et la solidité est sans faille. Tu as également raison en disant que je suis plus attaché à cet ancêtre qu’avec mon 7d qui me semble un peu d’être un jouet.
Rah la la la la
J’ai du monde qui est venu sur mon blog en venant voir le votre et j’avais oublié que j’avais commenté ici. Ca me donne vraiment envie de reprendre mon vieux Chinon. Il est toujours bien entretenue et trône fièrement sur mon étagère.
Je ne le lui laisse pas prendre la poussière ce serait un sacrilège à mes yeux
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
N’hésite surtout pas à le reprendre. Refaire un peu d’argentique est une manière de redécouvrir le médium. J’utilise toujours ce canon AE-1. La dernière fois était il y a de cela juste trois jours ! N’hésite pas à partager tes essais et photos avec nous
C’est marrant mais j’me souvient maintenant, c’est probablement la première page que j’ai lu après ma soudaine envie de ressortir mon ancestral AE1 (tout court). Depuis près d’un mois, je l’utilise quasi exclusivement, quel plaisir mais quel plaisir. Après une longue période de creux photographique, j’ai retrouvé mon truc, l’argentique noir & blanc.
Vivement une p’tite cagnotte pour un Hasselblad 500 c/m.
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
C’est fou mais j’ai ce canon ae-1Pr et me suis procuré le ae-1 simple la semaine dernière grâce à mon père. Je suis en pleine rédaction d’un comparatif des deux. Le monde est petit comme quoi.
Pour ce qui de l’Hasselblad, je te le conseille vivement. J’ai revendu tout mon materiel numérique pour me le procurer en décembre 2010. Un article suivra certainement.
Pour en revenir à ce que tu disais, le plaisir est présent en effet et ce ae-1 est un très bon appareil. Le seul bémol est sa pile je dirais.
Suivez-moi sur Twitter : wilson_r22
dit :
Bonjour , je voulais savoir si tu comptes toujours faire ton comparatif des deux argentiques le Canon AE-1 et le Canon AE-1 program ?
Car j’ ai hate de le Lire et encore bravo pour ce superbe article .
Cela me fait penser que je doit allez m’ acheter une pellicule pour mon AE-1 .
Merci
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Bonjour Wilson,
Oui cet article est dans les bacs mais comme tu peux le constater, je viens de clôturer un magazine et terminer quelques articles récents sur le blog. Cela demande du temps en plus de tout le reste. Evidemment, cela se mettra en place.
Je te remercie pour l’intérêt que tu portes à FA et n’hésite pas à partager tes clichés avec nous
A très bientôt !
Bonjour Philippe,
Ton article est vraiment super! Je me suis mise a la photo depuis peu et j’aimerai vraiment essayer le canon ae1. Je voulais savoir si tu connaissait des personnes qui en vendaient ou si tu avais des sites d’achat a recommander?
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Bonjour Sarah,
Tout d’abord, je te remercie sincèrement pour ton commentaire. Je suis content d’avoir contribué à te donner envie d’essayer le canon AE-1. Tu ne seras pas déçue, crois-moi. Concrètement, je pense que ebay sera ton ami. Les offres sont correctes lorsque j’ai regardé la dernière fois. Tiens-moi au courant évidemment !
A bientôt !
SVP, combien peut coûter un appareil argentique aujourd’hui? (Yashica FX3 – super2000, Canon Sure Shot A1, Canon EOS3.) Merci.
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Bonsoir Visuel Pur,
Tu sais cela varie d’un appareil à l’autre et je ne suis pas un pro des prix mais je t’invite à consulter ebay pour te faire une première idée. Cela te permettra de te créer un certain barème en fonction de ton portefeuille.
Suivez-moi sur Twitter : wilson_r22
dit :
Bonjour , depuis ton article je me suis procuré une pellicule et j ai commencé a jouer avec .
!
Il est vrai qu avec un argentique le plaisir et tout autre !
J ai posté une photo sur ton twitter en iso 200 , prochaine étape N&B
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Et bien je suis très content que tu puisses trouver ton plaisir avec ton appareil ! N’hésite surtout pas à continuer sur ta lancée et si tu as la moindre question ou autre, n’hésite surtout pas !
Bonjour,
Suite au décès de mon père, je viens d’hériter d’un canon AE1. Je le découvre. J’ai la ferme intention de l’utiliser.
Seulement je n’y connais absolument rien. Je ne suis pas photographe. J’ai que les souvenirs, lorsque j’étais enfant, qu’il développait ses photos lui-même. (Souvenirs très présents).
J’ai envie de me lancer dans la photographie. Puis-je trouver sur votre site des aides pour bien me conseiller ?
Je vous rappelle que je n’y connais rien. Mais je suis quelqu’un de motivée.
en espérant vous lire très prochainement.
Véro
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Comme signifié par mail, tu peux prendre contact avec moi quand tu le désires évidemment
Je t’enverrais le lien de mon tumblr que je viens d’ouvrir, car je viens de recevoir mes premiers tirages avec ce même appareil
C’était le Canon de mon père il a 33ans et je peux te dire que vu les tirages il a très bien vieilli !
Le comparait à un reflex actuel c’est un peu « sacrilège » ces appareils sont la base de ce que nous avons aujourd’hui, c’est comme si on respectait pas nos ancêtres un peu^^mais bon avec sa base en acier au moins on est sûr qu’il tient la route, et bien réglé il est aussi efficace que n’importe quel numérique, bien que là on est droit qu’à une chance sur la pellicule mais bon c’est aussi ça qui nous permet de revenir à l’essentiel
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Bonjour Léa,
Tu as bien raison le Canon Ae-1 est un boitier de très bonne qualité. Il faut changer les joints après plus de 25 ans d’utilisation mais c’est son seul défaut si je peux dire cela avec ces mots.
Oui n’hésite pas à m’envoyer le lien de ton site, j’irai le voir avec grand plaisir !
Je viens juste de poster mes premiers articles aujourd’hui donc il n’y a pas grand chose : http://minilea.tumblr.com/ , mais ça se remplira au fur et à mesure surtout que je prévois de publier pas mal de polaroid en Novembre, bonne continuation
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
J’y suis allé et j’espère que tu le rempliras avec le temps
Courage !
oui c’est à venir en Novembre, un peu plus de remplissage
mais merci d’avoir pris le temps ^__^
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Avec grand plaisir Léa
bonjour,
j ai ressorti mon canon ae1 de l armoire mais impossible de me souvenir du modele de la pile si quelqu un peut m aider un grand merci
Hello. C’est une pile 6 V. Perso j’ai une « Energizer » à l’oxyde d’argent estampillée 544 4SR44. Elle répond présente pendant des milliers de clichés.
BAT et bon amusement.
Suivez-moi sur Twitter : aperturecorp
dit :
Carl a très bien résumé
tu me l’as vendu ! enfin, je pense prendre le ae-1 simple, pas le program, ne nécessitant pas vraiment d’un mode différent de Priorité Vitesse. merci pour l’avis.
Le Canon AE1 ne date pas de 1981 mais initialement de 1976.
Ensuite est arrivé en 1978 le Canon A1 qui est sensiblement identique mais beaucoup plus perfectionné avec priorité à l’ouverture en plus de la vitesse, un affichage à LED rouge dans le viseur.
Les photographes professionnels des années 70 utilisaient des Nikon FM entièrement mécaniques qui fonctionnaient même sans pile. La photo numérique c’est vraiment bien, on peut même faire des photos la nuit…On peut imprimer chez soi, plus besoin de labo. Mais alors, le matériel….ça n’a presque plus aucune importance et c’est devenu assez inintéressant, que peut on bien faire de ces boitiers et objectifs impossibles à transporter…
C’est vrai vu que j’ai celui de mon père et il y a encore la facture elle date de Juillet 1978
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dit :
Merci Canon pour les petites modifications
Et bien Léa, c’est cool d’avoir retrouvé la preuve de l’achat, garde-la précieusement 
Bonnes fêtes à vous !
Merci et une bonne année à tous avec je n’en donne pas plein de bons moments encore à immortaliser !
Merci et une bonne année à tous avec je n’en doute pas encore plein de bons moments à immortaliser !