Archives pour l'étiquette Webdocumentaire

Webdocs ou la mutation du photojournalisme

Le webdocumentaire est sur toutes les lèvres et redonne un souffle au journalisme de l’image qui s’essouffle à cause de la gratuité d’Internet.

Les images sont partout et nous sommes mitraillés, bombardés par les milliards d’images qui gravitent sur la toile informatique qu’est Internet.  L’évolution du web pousse de plus en plus à la gratuité de l’image laissant sur le côté des métiers qui peinent à vivre de leur travail visuel.

L’accès rapide à Internet, les caméras sur les téléphones portables, la photographie numérique ont permis une diffusion rapide de l’information et les images peuvent être diffusées par celui ou celle qui sera au bon endroit au bon moment. La société de l’image subit une mutation. Rien n’est complètement positif ou négatif.

Le journalisme 2.0 ?

Le photojournalisme peine devant le chemin que prennent les images et le monde visuel. C’est dans ce chaudron contemporain qu’est né le webdocumentaire. Le principe du documentaire et du journalisme est remis au goût du jour. Le site « Reportages Photos » a mis le doigt sur l’essence même des enjeux actuels :

 » Que ce soit en Chine, en France, en Inde ou dans le futur, ces reportages d’un genre nouveau sont interactifs. Les sujets traités mêlent vidéo, photo et texte, le tout pour mieux décrire et expliquer les mutations que notre monde connaît. De plus, le lecteur/spectateur/acteur peut naviguer entre les différents chapitres d’un documentaire et  évoluer d’avant en arrière sans contraintes.

La télévision, les reportages photos, les journaux et la radio ont encore de beaux jours devant eux mais le métier doit se préparer à subir de profonds bouleversements. Les journalistes, dans leur majorité devront être capables de jouer sur plusieurs tableaux pour pouvoir toucher un public qui se désintéresse du papier et de la presse en générale telle qu’elle est à l’heure actuelle. « 

Le métier de photojournalisme évolue et la qualité du webdocumentaire laisse présager un avenir intéressant pour ce nouveau support.

Le webdocumentaire selon France 5 : LIEN

Le webdocumentaire selon Arte : LIEN

Cachemire : Vallée des larmes

Mise en avant de l’actualité journalistique où seules les photographies s’expriment sur la tragédie du Cachemire. Place à une autre forme de photographie : celle du journaliste reporter.

Pendant près de deux mois, le Cachemire a été en proie à de violentes manifestations, démonstrations de jeunes hommes en colère contre la domination indienne dans cette région.  Un sentiment « anti-Inde » prend forme au Cachemire, qui est divisé entre l’Inde et le Pakistan, mais revendiquée par les deux pays dans son intégralité.

Les manifestants rejettent la souveraineté indienne sur le Cachemire et souhaitent former un pays unique avec le Pakistan à majorité musulmane. Les troubles récents au Cachemire indien n’est pas sans rappeler la fin des années 1980, lorsque des manifestations contre le régime de New Delhi a déclenché un conflit armé qui a tué jusqu’à présent plus de 68.000 personnes, essentiellement des civils.

Pendant le soulèvement, l’Inde a maintenu des centaines de milliers d’hommes pour assurer la sécurité au Cachemire et pour combattre une insurrection parrainée par le Pakistan.  Une fois l’insurrection neutralisée, une révolte populaire contre la domination indienne s’est développée. Les séparatistes ont appelé à davantage de protestations et de grèves pendant le Ramadan, et le gouvernement a réagi en imposant des couvre-feux et la fermeture effective de la région contestée. Des marches de protestation sont organisées dans la majeure partie du Cachemire. Des chants ponctués de  » Nous voulons la liberté ! » sont scandés.

Le photojournalisme de demain

2010 est l’année de la remise en question du photojournalisme tel que nous le connaissons. Etre photojournaliste c’est capter la lumière de la vérité semble-t-il.

« La mort du journalisme est mauvais pour la société, mais nous nous porterons mieux avec moins photojournalisme… Nous avons créé une industrie où la photographie est devenue une chasse. Nous avons créé une industrie du concours qui renforcent une vision hyperdramatique du monde.  L’exagération de cette vision est un facteur de vente… Je ne m’inquiète pas vraiment sur l’avenir du photojournalisme. L’âme de celui-ci a été pourri pendant un certain temps. » – Chris Anderson (Magnum)

C’est dans l’air du temps et les voix silencieuses se font de plus en plus entendre :  » 2010 est l’année de la remise en question du photojournalisme et de la presse papier ». Le constat est alarmant tant les difficultés pour la presse papier et les photojournalistes qui peinent à survivre et à financer leurs projets sont bien présentes. Ces acteurs de l’image cherchent à se réinventer. L’évolution est en marche et il convient que le modèle traditionnel est en perdition. Certains crieront : « A la mort ! », d’autres verront qu’ils convient d’évoluer dans ce monde numérique. Les acteurs ont changé, les moyens de diffusion ont changé, le traitement a évolué tout autant et la relation à l’image également.

Le support papier souffre

Cela n’est pas un secret pour personne, le support papier souffle ses dernières bougies. Les lecteurs d’hier ne sont plus les lecteurs d’aujourd’hui. Les habitudes ont changé et la relation au média également. L’arrivée d’Internet a aidé à la multiplication de l’information gratuite au détriment du support journalistique. Tout comme la photographie, le support pellicule est devenu minoritaire face au support numérique facile et immatériel.

Internet a favorisé la diffusion de l’information et le monopole de la presse a disparu avec cette révolution informatique. Les modèles d’information ne s’appliquent donc plus à l’époque actuelle. Un modèle « post journalistique » est de mise. Cela n’est en rien une mauvaise chose tout comme l’ère post industrielle a remplacé l’ère industrielle.

Le modèle économique publicitaire a changé également. Grosse source de revenu au cours du 20ème siècle, il n’en est plus au cours du 21ème siècle. La publicité préfère internet pour cibler son public, créer des ponts avec les consommateurs de manière directe. La situation actuelle est encore une fois un manque de clairvoyance des éditeurs qui n’ont peut-être pas accepté cette mutation.

Constat sur le photojournalisme

Tout comme les support papier, le monde photographique peine à évoluer bien qu’une certaine mutation commence doucement. L’évolution des marchés européens et américains vers une vision industrielle a été entamée avec l’arrivé des supports numériques. Le rôle de la presse et de ces nouvelles opportunités offertes par le numérique ont attiré de nombreux investisseurs qui ont vu un réel potentiel de monétisation de l’image et de la photographie. Je ne rentrerai pas dans les détails de cette évolution mais vous avez compris le principe.

Pour plus de renseignements, je vous invite à lire ce magazine de 56 pages sur l’avenir du photojournalisme. Les enjeux, les prémices et des solutions sont proposées. Incontournable pour ceux qui s’intéressent de près ou du long au journalisme et au métier de photographe. Ce magazine est réalisé par Gerald Holubowicz qui est un photographe français basé à N-Y.

(Cliquez sur la fenêtre ci-dessous pour faire apparaître le magazine en grand).

Voyage au bout du charbon

Le web documentaire est un nouveau support médiatique.  De tendance journalistique pour les uns, une mode pour les autre, ce type de support laisse à réfléchir car il semble ouvrir une nouvelle conception de l’information.

Comme le dit le site rfi :  »  Pas d’illusions : le webdocumentaire n’est pas rentable pour celui qui le met en ligne. Il ne génère pas un nombre faramineux de clics : l’internaute doit bénéficier d’une bonne connexion pour télécharger le webdocumentaire qui occupe souvent tout l’espace de l’écran. La consultation,  malgré des formats restreints (15 minutes),  prend du temps.  Du côté des producteurs, le travail de collection des photos, des vidéos, la rédaction des textes, le scénario et l’organisation de la navigation peuvent s’étaler sur 3 ou 4 mois avec un budget de plusieurs milliers d’euros. « 

Pour le Web documentaire « Voyage au bout du charbon » (extraits), il a fallu 12 jours de tournage mais 6 mois de préparation pour 15 minutes de navigation pour l’internaute.

Pour visionner le webdocu en entier, je vous propose d’aller sur cette adresse.